Des objectifs d’inflation bas peuvent amener les économies à atteindre la limite inférieure de zéro pendant les périodes déflationnistes causées par des chocs même légers. Dans de telles circonstances, les banques centrales perdent leur capacité à stimuler l’économie. Cette colonne évalue le risque que cela se produise à l’aide d’un modèle qui endogénéise l’optimisme et le pessimisme auto-entretenus dans l’économie. Compte tenu du pessimisme chronique intrinsèque des agents en période de récession, les banques centrales devraient relever leurs objectifs d’inflation à 3 ou 4 % pour préserver leur capacité à stimuler l’économie en cas de besoin.
Une cible d’inflation trop proche de zéro risque de pousser l’économie en territoire d’inflation négative même en cas de chocs légers. Pendant les périodes de déflation, le taux d’intérêt nominal est susceptible d’atteindre la limite inférieure de zéro (ZLB). Lorsque cela se produit, le taux d’intérêt réel ne peut plus baisser. Dans un tel scénario, la banque centrale perd sa capacité à stimuler l’économie en période de récession, risquant ainsi de prolonger les récessions qui se produisent (Eggertson et Woodford 2003, Aruoba et Schorfheide 2013, Blanchard et al. 2010, Ball 2014).
Dans un nouvel article, nous utilisons un modèle macroéconomique comportemental pour apporter un nouvel éclairage sur la nature de ce risque (De Grauwe et Ji 2016). Ce modèle se caractérise par le fait que les agents connaissent des limitations cognitives les empêchant d’avoir des anticipations rationnelles, et les forçant à utiliser des règles empiriques simples pour prévoir l’écart de production et le taux d’inflation. C’est un modèle qui produit des vagues endogènes d’optimisme et de pessimisme (esprits animaux) qui, de manière auto-réalisatrice, alimentent le cycle économique (De Grauwe 2012). L’utilisation de ce modèle conduit à trois conclusions principales.
Premièrement, notre modèle comportemental prédit qu’avec un objectif d’inflation de 2 % (et en supposant des paramètres de règle de Taylor standard), la probabilité d’atteindre le ZLB est d’environ 20 %. Ce résultat contraste avec les modèles DSGE linéaires standard, qui ont eu tendance à sous-estimer la probabilité d’atteindre le ZLB (Chung et al. 2012). La plupart de ces modèles ont conduit à la prédiction que lorsque la banque centrale maintient un objectif d’inflation de 2 %, il est très peu probable que l’économie soit poussée dans le ZLB (Reifschneider et Williams 2000, Coenen 2003, Schmitt-Grohe et Uribe 2007 ).
Deuxièmement, nous constatons que lorsque l’objectif d’inflation est trop proche de zéro, l’économie peut être saisie par un « pessimisme chronique » qui conduit à une dominance d’écarts de production négatifs et de récessions, et à son tour se répercute sur les attentes, produisant de longues vagues de pessimisme. . Le mécanisme qui produit ce pessimisme chronique peut être décrit comme suit. Les mouvements endogènes des esprits animaux produisent régulièrement des récessions et des taux d’inflation négatifs. Lorsque cela se produit, la banque centrale ne peut pas utiliser son taux d’intérêt pour relancer l’économie et augmenter l’inflation car le taux d’intérêt nominal ne peut pas devenir (suffisamment) négatif. Lorsque l’inflation devient négative, cela implique aussi que le taux d’intérêt réel augmente pendant la récession, aggravant celle-ci et augmentant le pessimisme. L’économie peut rester longtemps coincée dans ce cycle de pessimisme et d’output gap négatif.
Sans surprise, lorsque la cible d’inflation est proche de zéro, l’écart de production et le taux d’inflation seront poussés plus souvent en territoire négatif que lorsque la cible est fixée plus loin de zéro, produisant ainsi davantage de périodes de pessimisme chronique. En d’autres termes, lorsque l’objectif d’inflation est fixé trop près de zéro, la distribution de l’écart de production est biaisée vers le territoire négatif.
La question est alors de savoir ce que signifie « trop proche de zéro ». Les simulations de notre modèle, utilisant des calibrages de paramètres que l’on retrouve généralement dans la littérature, suggèrent qu’un niveau de 2 % est trop faible, c’est-à-dire qu’il produit une asymétrie négative dans la distribution de l’output gap. La figure 1 présente l’asymétrie de l’écart de production en fonction de l’objectif d’inflation. Nous constatons que pour les objectifs d’inflation inférieurs à 3 %, l’asymétrie est négative, c’est-à-dire que la distribution de l’écart de production est biaisée vers la gauche avec plus d’écarts de production négatifs que positifs. Une cible d’inflation comprise entre 3 % et 4 % se rapproche davantage de la production d’une distribution symétrique de l’écart de production.
Le skewness négatif de l’output gap est lié à l’asymétrie des esprits animaux lorsque l’objectif d’inflation est bas. Dans notre modèle, nous mesurons l’esprit animal par un indice reflétant les fractions d’agents qui font une prévision positive ou négative de l’output gap. Lorsque tous les agents font une prévision positive, l’indice est de 1, et lorsqu’ils font tous une prévision négative, l’indice est de -1. Lorsque les prévisions positives et négatives s’équilibrent, l’indice est de 0. Ainsi, notre indice mesure l’optimisme et le pessimisme quant à l’écart de production futur. Dans la figure 2, nous montrons la relation entre l’esprit animal moyen et le niveau de l’objectif d’inflation. On observe que lorsque la cible d’inflation est basse, les agents sont en moyenne pessimistes. En ce sens, des cibles d’inflation faibles créent un pessimisme chronique quant aux conditions économiques futures.
Un troisième résultat concerne la crédibilité de la cible d’inflation. Notre modèle donne une définition précise de la crédibilité comme la fraction d’agents qui utilisent l’objectif d’inflation annoncé comme règle empirique pour prévoir l’inflation. Il s’avère qu’une cible d’inflation de 3 % ou 4 % a plus de crédibilité qu’une cible de 2 %. La raison est liée à ce que nous avons dit plus tôt – avec un objectif d’inflation de 2%, l’écart de production et l’inflation sont plus souvent poussés en territoire négatif que lorsque l’objectif d’inflation est de 3% ou 4%. Une fois que ces variables sont en territoire négatif, le pouvoir de la banque centrale d’influer sur l’écart de production et l’inflation est affaibli. En conséquence, le taux d’inflation observé s’écartera plus souvent de l’objectif, minant ainsi la crédibilité de la banque centrale.
Notre analyse conduit à la conclusion que les banques centrales devraient relever l’objectif d’inflation de 2 % à une fourchette comprise entre 3 % et 4 % (voir aussi Blanchard et al. 2010 et Ball 2014 à ce sujet). Une question que nous n’avons pas analysée ici est de savoir comment les périodes de pessimisme prolongé, produites par une cible d’inflation trop basse, affectent la croissance à long terme. Il n’est pas déraisonnable de croire que le pessimisme chronique fait baisser l’investissement de manière persistante, faisant ainsi baisser la croissance à long terme. Comme nous n’avons pas intégré ces effets de croissance à long terme dans notre modèle, il est difficile de tirer des conclusions précises. Nous laissons cette question pour de plus amples recherches.
Les parfums
Le sens de l’odeur produit des réponses ambivalentes qui sont attestées depuis les premières traces de la tradition humaine. Prisonnier de l’olfaction, séduit par les parfums et capable de les composer, le type tend à inverser la bestialité soupçonnée dans l’utilisation de ce sens : le parfum a été très tôt le moyen d’honorer les divinités avec l’onction des pierres votives et des statues. Exposés aux gaz du corps, les hommes brûlaient des aromates sur les autels, et la fumée qui s’élevait en volutes pour les dieux était un symbole perceptible de leur prière. L’inhalation d’arômes parfumés a été développée plus tôt comme une implication magique dans le sacré. La dialectique de l’odeur et du parfum se déploie tout au long de l’histoire dans un cadre spirituel ou séculaire, ancien ou moderne. Le parfum est définitivement la métaphore de la salubrité éthique et physique réelle, le contraire de la souillure, marquant exactement ce qui menace le corps et l’âme de corruption, parfum Lyon de puanteur et de perte de vie. La différence entre odeur et parfum correspond à l’écart entre animalité et divinité, putrescibilité et immortalité, corruptibilité et immortalité. Le rôle sociologique du parfum, inséparable de sa fonctionnalité ontologique, peut être compris à partir de ceux de l’odeur, son antithèse. De l’Antiquité à nos jours, le parfum continue d’être inconsciemment mobilisé comme un défi au naturel, une transfiguration du sensuel, un vecteur du magique.
La percée de Marcel Detienne d’une mythologie du parfum dans la Grèce antique a rétabli notre vision de l’anthropogonie en y ajoutant la dialectique évoquée plus haut : lorsque Prométhée, en instituant le compromis, donne aux dieux la fumée parfumée s’élevant de l’autel, et aux hommes les viandes, la division entre immortalité et mortalité n’est pas impactée par le corps, mais par la nourriture : la fumée des cigarettes ou l’ambroisie, substances intangibles et embaumées consacrées aux dieux, leur épargnent les restrictions de la corporéité physique pour leur assurer une jeunesse perpétuelle et parfumée ; l’ingestion de chair corruptible condamne les hommes à la viscéralité, aux mauvaises odeurs et à la perte de la vie. L’oblation d’arômes vérifie l’immortalité divine ; par contre, les odeurs physiques de l’être humain, seulement masquées par le parfum et garanties de régner en expertes au-delà du sérieux, symbolisent l’impureté et la mort. La langue confirme l’entente : le compromis, thuein, établit le lien et la distance entre les dieux et les hommes, et l’encens, connu en Grèce vers le sixième siècle avant J.-C., peut porter le nom donc, (tus en latin). Rome renforce la vocation lustrale et desséchante du parfumé et lui confère une fonction d’immortalisation : des vases de parfum dans les tombes combattent la décomposition puante et l’humidité ténébreuse.
Le guide plus mature de la pratique égyptienne de l’embaumement n’en est pas moins démonstratif. Outre l’éviscération du corps et son aromatisation, le rituel conservé de la Réserve des Sans-Vie établit une homonymie continue entre impureté et puanteur, pureté et parfum. Osiris N dédaigne l’excrément et le péché avec le même discours ; sa rédemption est la même qu’une lustration parfumée, la conversion de l’impureté malodorante, charnelle, viscérale et éthique en une salubrité encensée, corporelle et religieuse. Le parfum est définitivement le changement de la disgrâce, l’oubli de l’ignoble lié à la puanteur, à la putréfaction et au mal. L’odeur suspecte est associée à l’humide, au pourri et au sombre, et contredit la sécheresse, l’incorruptibilité et le soleil liés aux aromates.
Tout au long de l’Antiquité, les méthodes thérapeutiques et la civilité pure et simple, se sont jointes à l’usage religieux du parfum aggravant la partition sociale en raison du coût plus élevé des parfums. Hippocrate professe l’aromathérapie qui, relayée par Galien, est prise en charge dans les pays européens jusqu’au XVIIIe siècle, et même plus tard, notre époque l’ayant vu renaître. Les effluves balsamiques diffusées par la fumée des braseros purifient l’environnement, le débarrassant des miasmes, de même que le parfum respiré « recrée merveilleusement le cerveau » (Jean de Renou, 1626, offert par Georges Vigarello, 1985) ; à l’inverse, la puanteur est assurément un indice de décadence et de pandémie (le verbe empester, en ligne depuis 1575, désigne le trouble en plus de l’empuantissement).
Par ailleurs, l’usage croissant des aromates tout au long de l’Antiquité a contribué à l’édification de la civilisation élitiste et transformiste. La révélation du parfum, au théâtre ou chez un invité, détermine une commensalité comparable à celle du vin enivré en commun. Le parfum purifie et unit, tout comme la puanteur éloigne, ainsi que l’odeur des mauvais soucis comme une note de la corruption prochaine du corps. Les civilisations décadentes mélangent les trois utilisations du parfum, cultuelle, médicale et interpersonnelle ou sensuelle, dans une mimétique d’immortalisation dont les excès ont été dénoncés différemment à Rome par Pline l’Ancien, Martial, Tacite ou Pétrone. Les capacités de métamorphose (les Métamorphoses d’Apulée), ainsi que de rajeunissement (les histoires de Leucothoe, Idotheus, Phaon, Phoenix arizona, les Fables d’Esope, etc.), attribuées au parfum, euphémisation de l’immortalité divine, vérifient son effet interpersonnel et social.
Connaissance Acquise Des Managers
Malgré le lien apparemment évident entre bonne gestion et performance de l’entreprise, établir un lien de causalité entre les deux est en réalité assez délicat. Cette colonne examine comment les entreprises portugaises ont réagi à la fin soudaine et inattendue de la guerre civile en Angola en 2002, et découvre une augmentation immédiate des taux d’entrée à l’exportation pour les entreprises ayant au moins un directeur ayant une expérience antérieure de l’exportation vers l’Angola. Ce résultat sur l’impact des connaissances acquises sur la performance est particulièrement utile pour les entreprises qui cherchent à opérer sur les marchés étrangers.
L’énorme variation de la performance des entreprises est devenue un centre d’intérêt empirique et théorique dans toutes les sciences sociales, y compris l’économie. Le sujet est à la fois complexe et passionnant. Les entreprises sont des organisations à multiples facettes – allant des petits acteurs régionaux aux grandes multinationales – où les facteurs technologiques, sociaux, institutionnels, historiques et humains interagissent tous. Dans un monde aussi complexe, une tendance récente dans la littérature est de se concentrer sur, comme le dit efficacement Syverson (2011), « le chef d’orchestre » :
Les managers sont les chefs d’orchestre d’un orchestre d’entrée. Tout comme un mauvais chef peut conduire à une cacophonie plutôt qu’à une symphonie, on pourrait s’attendre à ce qu’une mauvaise gestion conduise à des opérations de production discordantes.
Dans l’esprit de la citation de Syverson, des études empiriques récentes ont exploité la disponibilité croissante d’informations sur les pratiques managériales et les caractéristiques des managers pour établir un lien étroit avec la productivité de l’entreprise (ainsi que du pays) et d’autres dimensions de la performance. Plus précisément, Bloom et Van Reenen (2010), Bloom et al. (2013), Bloom et al. (2016b), et Guiso et Rustichini (2011), entre autres, ont établi que de meilleurs managers et pratiques managériales conduisent à une meilleure performance de l’entreprise.
Même si cela peut sembler évident pour beaucoup, y compris pour les praticiens et les hommes d’affaires, établir un lien de causalité entre les dirigeants et la performance de l’entreprise est en réalité assez délicat en raison de la présence de nombreux facteurs non observables corrélés et de forts effets de sélection au travail. En même temps, ce qui est vraiment intéressant dans cette littérature, c’est l’ampleur des effets implicites. Avoir de bons gestionnaires et de bonnes pratiques de gestion, c’est comme avoir une technologie de production supérieure et est au moins aussi important que les investissements clés de l’entreprise comme l’innovation, le capital et les ressources humaines.
Nous pensons que la prochaine question à aborder dans cette littérature est ce qui se passe lorsque les dirigeants passent d’une entreprise à une autre. Une entreprise qui engage un bon manager améliore-t-elle ses performances ? De combien? Si oui, est-ce dû aux capacités intrinsèques du gestionnaire ou est-ce dû aux connaissances et aux capacités que le gestionnaire a acquises dans les entreprises précédentes ? Qu’advient-il de l’entreprise lorsque le « bon » gestionnaire quitte ?
Dans un article récent, nous apportons des réponses à ces questions (Mion et al. 2016). Nos résultats sont évidemment importants pour comprendre la performance d’une entreprise. Ils sont également potentiellement cruciaux au niveau agrégé, c’est-à-dire au niveau régional ou national. La présence de flux de connaissances signifie que les politiques affectant directement les compétences et les connaissances managériales dans certaines entreprises se répercuteront tôt ou tard sur d’autres entreprises1.
Nous sommes confrontés à deux défis. La première consiste à séparer les capacités intrinsèques d’un gestionnaire des connaissances et des capacités qu’elle a acquises dans les entreprises précédentes. La seconde montre que ces connaissances et capacités acquises ont un impact sur la performance actuelle de l’entreprise. Nous les traitons en exploitant des données exceptionnellement riches pour une petite économie ouverte – des données sur le commerce international au niveau entreprise-pays-produit et des données de panel employeurs-employés appariées couvrant les entreprises portugaises de 1997 à 2005 – et une puissante combinaison de conceptions économétriques.
Afin de séparer les capacités intrinsèques d’un manager des connaissances et capacités qu’il a acquises dans des entreprises précédentes, nous utilisons des informations indiquant si le manager a travaillé dans le passé pour des entreprises exportant vers un pays de destination spécifique ou un produit spécifique. Nos données sont alors suffisamment riches pour permettre de contrôler à la fois les non observables du manager et de l’entreprise et d’éliminer toutes les capacités invariantes dans le temps du manager, ainsi que la performance globale de l’entreprise.
Afin de montrer que ces connaissances et capacités acquises ont un impact sur la performance actuelle de l’entreprise, nous relions la mesure des connaissances acquises spécifiques à la destination ou spécifique au produit (par exemple, l’expérience dans l’exportation de chaussures) à la performance commerciale actuelle de l’entreprise dans ces mêmes destinations ou produits spécifiques ( exemple la probabilité d’exporter des chaussures). Nous abordons l’endogénéité de l’embauche de deux manières complémentaires. Premièrement, nous nous concentrons sur un sous-ensemble de données et explorons la performance différentielle des entreprises avec et sans dirigeants ayant une expérience d’exportation spécifique à l’Angola à la suite d’un événement exogène, à savoir la fin soudaine de la guerre civile angolaise en 2002. Deuxièmement, nous nous appuyons sur la nature du panel de l’ensemble des données et utilisons des informations indiquant si l’entreprise avait des dirigeants ayant une expérience d’exportation spécifique à la destination ou au produit trois ans avant d’évaluer la performance de l’entreprise dans ces destinations ou produits.
La première étape pour établir une relation entre les expériences d’exportation apportées par les dirigeants dans une entreprise et la performance commerciale de l’entreprise consiste à évaluer si l’expérience d’exportation correspond à une prime salariale. Nos analyses de régression indiquent une prime de près de 3 % après contrôle des effets fixes des travailleurs et des entreprises, ainsi que d’un certain nombre de caractéristiques des travailleurs et des entreprises variant dans le temps. Les gestionnaires ayant une expérience de l’exportation sont généralement jumelés à de « meilleures » entreprises et proviennent d’entreprises plus productives. Néanmoins, ils reçoivent toujours une prime salariale importante — la moitié de la prime qu’ils reçoivent pour être des gestionnaires — lorsqu’ils ont de l’expérience à l’exportation.2
Passant à l’expérience d’exportation et aux performances commerciales des entreprises, les figures 1 et 2 montrent la probabilité de commencer à exporter vers une destination donnée ou un produit donné, en 2005, pour trois catégories d’entreprises : celles qui n’ont pas de dirigeants ayant une expérience en exportation, celles qui ont au moins un gestionnaire ayant une expérience à l’exportation, et ceux qui ont au moins un gestionnaire ayant une expérience spécifique (à la destination ou au produit) à l’exportation.
Dans tous les cas, la présence de gestionnaires ayant une expérience à l’exportation est associée à une probabilité plus élevée de commencer à exporter, tandis que le fait d’avoir au moins un gestionnaire ayant une expérience spécifique à l’exportation est associé à une probabilité encore plus élevée.3 Dans notre article, nous rapportons résulte d’un vaste ensemble de régressions — dans certains cas contrôlant les effets fixes année-entreprise — qui confirment les schémas illustrés dans les figures. La présence d’un manager ayant une expérience spécifique à l’exportation augmente la probabilité de commencer à exporter de 2 à 4 %, ce qui correspond à peu près à la moitié de la probabilité inconditionnelle de commencer à exporter vers une destination spécifique ou un produit spécifique.
Nous renvoyons le lecteur au document pour des résultats supplémentaires concernant la probabilité de continuer à exporter, la marge intensive des exportations, ainsi qu’une discussion sur diverses questions économétriques.
Nous nous concentrons ici, à la place, sur l’une des multiples façons dont nous traitons l’interprétation causale de nos résultats : la performance différentielle des entreprises avec et sans dirigeants, avec une expérience d’exportation spécifique à la destination à la suite de la fin soudaine de la guerre civile angolaise. . L’Angola est une ancienne colonie portugaise qui entretient toujours des liens commerciaux étroits avec le Portugal et appartient à la Communauté des pays de langue portugaise (CPLC).
La guerre a commencé de nombreuses années avant notre période d’observation (1997-2005) et s’est terminée brutalement avec la mort du chef des rebelles, Jonas Savimbi, le 22 février 2002. Comme discuté dans Guidolin et La Ferrara (2007), l’événement était complètement inattendu et représente un événement exogène lié au conflit. Cela signifie que, juste après le choc, les entreprises n’ont pas eu le temps de se préparer à profiter des opportunités offertes par le nouveau cadre politiquement stable, par exemple en embauchant des managers ayant une expérience de l’exportation en Angola. Pourtant, certaines entreprises en 2002 avaient déjà des cadres ayant une expérience de l’exportation en Angola, tandis que d’autres n’en avaient pas.
La figure 3 montre les taux d’entrée à l’exportation pour les entreprises ayant au moins un directeur ayant une expérience spécifique à l’exportation en Angola et les entreprises sans un tel directeur. Conformément à nos résultats précédents, les taux d’entrée pour le premier groupe sont toujours plus élevés que pour le second groupe. Fondamentalement, il y a eu une augmentation soudaine des taux d’entrée à l’exportation pour les entreprises ayant au moins un dirigeant ayant une expérience de l’exportation en Angola en 2002. La situation est ensuite un peu mitigée après 2002, ce qui peut être compris avec d’autres chocs en cours ainsi que des entreprises ayant eu le temps de s’adapter à la nouvelle situation. Les résultats de régression rapportés dans notre article confirment que, même en contrôlant les covariables temporelles de l’entreprise et les variables fictives de l’année, la présence d’un manager ayant une expérience dans l’exportation vers l’Angola augmente la probabilité de commencer à y exporter de 2 % (par rapport aux entreprises sans un tel manager ).
Dans le reste de notre article, nous présentons des résultats supplémentaires concernant l’arrivée et le départ — par opposition à la présence et à l’absence — de gestionnaires ayant une expérience en exportation, ce qui concorde avec l’idée que les gestionnaires apportent de nouvelles connaissances en matière d’exportation et, dans certains cas, ces connaissances restent en place. l’entreprise même après le départ des dirigeants. Nous montrons également que l’expérience d’exportation est plus précieuse pour les entreprises vendant des produits plus différenciés (c’est-à-dire des produits dont les attributs sont plus difficiles à observer) et des produits nécessitant plus de financement (par exemple, en raison de processus de production plus longs et d’une plus grande inadéquation entre les investissements et les bénéfices, ce qui nécessitant plus d’efforts de gestion et d’expertise). Enfin, nous constatons que l’embauche d’un gestionnaire ayant une expérience de l’exportation peut aider les entreprises à continuer d’exporter vers des marchés étrangers caractérisés par une concurrence croissante des importations en provenance de Chine.
Cuisine: faire reculer l’obésité
De nouvelles informations montrent que la pandémie a exacerbé un problème déjà en pleine expansion, faisant basculer le poids d’un plus grand nombre d’Américains sur la balance vers un territoire dangereux. C’est officiel : L’impact de la pandémie sur le tour de taille des Américains a été dur. De nouvelles données des Centres de contrôle et de prévention des maladies ont démontré que 16 États ont maintenant des prix de problèmes de poids de 35% ou plus. Cela représente une augmentation de 4 États – le Delaware, l’Iowa, l’Ohio et le Texas – en seulement un an. Les résultats confirment ce qu’un certain nombre d’études scientifiques récentes ont constaté : De nombreux citoyens américains ont pris beaucoup de poids depuis le début de la crise du COVID-19, probablement sous l’effet d’une augmentation des comportements sédentaires, de l’anxiété et de problèmes comme la perte de travail et de revenus qui rendent plus difficile une consommation saine. Et ces taux augmentent plus rapidement parmi les minorités raciales. « Les problèmes de poids continuent d’être une crise de santé publique importante », déclare le Dr Nadine Gracia, médecin et directrice générale de Have confidence in for America’s Wellness, une équipe chargée des politiques de santé qui a récemment analysé les informations du CDC pour 2020. Et l’augmentation des problèmes de poids chez les enfants, dit-elle, est une tendance à la hausse. La pandémie n’a fait qu’exacerber un problème qui s’était déjà rapidement accéléré au cours des dix dernières années. En 2011, pas une seule condition n’avait atteint le seuil de 35 % d’obésité. Aujourd’hui, parmi les 16 qui atteignent ce niveau, quelques-unes ne sont pas loin de 40Percent. Les prix sont plus élevés dans le Sud et le Midwest. Les dernières données du CDC sont fondées sur des études de marché où les personnes déclarent elles-mêmes leur taille et leur poids, si bien que les nouvelles données sous-estiment probablement le problème, déclare le Dr Fatima Cody Stanford, cours de cuisine l’une des principales chercheuses sur l’obésité à la Harvard Medical School. « Lorsque les patients ou les personnes déclarent leur poids, ils ont tendance à le sous-évaluer. Je pense donc que ce document ne rendra pas compte, en réalité, du niveau d’obésité aux États-Unis », déclare-t-elle. Stanford soutient que la prévalence croissante de l’obésité ne s’est pas accompagnée d’une reconnaissance suffisante du fait qu’il s’agit d’une maladie. Et comme elle est le plus souvent méconnue ou ne fait l’objet d’aucun traitement, elle n’est pas surprise de constater qu’elle va continuer à augmenter, en particulier pendant les périodes difficiles comme la dernière année et demie de la pandémie, avec ses retombées économiques et sociales. « Chaque fois que nous examinons les aspects qui sont impliqués dans l’augmentation des problèmes de poids, nous savons que le stress en est un », dit-elle. Selon elle, l’anxiété n’a pas seulement un impact sur les habitudes d’entraînement et de consommation. Elle incite également le corps à stocker davantage de graisses. Pendant la pandémie, d’autres facteurs, tels que l’incertitude alimentaire et la diminution du recours à l’aventure, ont rendu plus probable la prise de poids de tous, des enfants aux adultes plus mûrs. D’autres recherches permettent de découvrir que le prix de l’obésité a augmenté pendant la pandémie. Une enquête menée en mars par la United States Psychological Association a révélé que 42 % des citoyens américains ont déclaré avoir pris plus de poids que prévu, soit 29 livres en moyenne. Des recherches menées récemment, qui ont rassemblé des données provenant de dossiers médicaux pédiatriques, ont révélé une tendance à la prise de poids chez les enfants, en particulier ceux âgés de 5 à 11 ans. Dans ce groupe d’âge, le surpoids ou l’obésité est passé de 36,2 % à 45,7 % pendant la pandémie. La pandémie a montré comment la croissance de l’obésité menace la santé des individus et du système de soins de santé. Elle rend les individus beaucoup plus susceptibles d’être hospitalisés et de mourir de COVID-19. Dans le même temps, la pandémie a aggravé de nombreux aspects interpersonnels et financiers à l’origine des problèmes de poids. La réduction de l’emploi ou du revenu, par exemple, indique souvent que les ménages ne veulent pas de choix alimentaires plus sains. Mme Gracia, de l’association Have confidence in for America’s Health, affirme que l’obésité s’accompagne d’un risque de diabète, de maladies cardiaques ou rénales et de cancer. Cela représente un coût financier considérable. « Nous investissons environ 149 milliards de dollars par an dans les soins de santé liés à l’obésité », déclare-t-elle. Il existe de grandes différences raciales dans l’effet de l’obésité : Une autre étude du CDC, datant de 2017-2018, a montré que près de la moitié des Noirs et 57 % des femmes noires sont obèses. Dans la population latino, la vitesse est de près de 45% ; parmi les adultes de couleur blanche, 42%. Les adultes orientaux connaissent le taux le plus bas, soit 17 %. Les familles issues des minorités sont beaucoup plus nombreuses à subir les conséquences économiques de la pandémie, indique le docteur Elena Rios, chef de file et directrice générale de l’Institut national de la santé publique. Elena Rios, directrice et PDG de la National Hispanic Healthcare Connection, simplement parce qu’elles représentent une part plus importante de la main-d’œuvre à salaire réduit ou important.
Un voyage à Belfast
Le site de Belfast a été diverti à travers les âges de la pierre et du bronze, ainsi que les restes des forts de l’ère métallique sont visibles sur les pentes à proximité du centre-ville. Une forteresse, construite peut-être vers 1177 par John de Courci, le conquérant normand d’Ulster, villes les plus peuplées du monde semble l’avoir traversée jusqu’au début du XVIIe siècle. Le nom de la ville est dérivé du gaélique Béal Feirste (cavité buccale du banc de sable [ou traversée de la rivière]). L’histoire moderne de Belfast a commencé en 1611 lorsque le baron Arthur Chichester y a construit une nouvelle forteresse. Il a beaucoup fait pour laisser le développement de la région, qui a obtenu une charte d’incorporation en 1613. Belfast a survécu à l’insurrection irlandaise de 1641, et en 1685, il a connu une population d’environ 2 000, principalement engagée dans la brique, la corde, Internet et confection de tissus à voile. À la fin des années 1730, le château avait été endommagé, mais Belfast commençait à prendre une importance économique, remplaçant chaque Lisburn puisque la principale ville de liaison et Carrickfergus étant un quai. Il était devenu le centre industriel de l’industrie du linge de lit d’Ulster, créé par des réfugiés huguenots français sous le patronage de Guillaume III de Grande-Bretagne à la fin du XVIIe siècle. Les tentatives pour créer un marché 100% coton y ont été de courte durée, mais adhérant à la mécanisation de la filature et du tissage du lin, Belfast est devenu l’un des meilleurs centres de lin de la planète. Au 17ème siècle, la ville était un quai actif avec peu d’intérêts dans la construction navale, qui a grandi pour s’établir fortement après que William Ritchie a établi un chantier naval (1791) ainsi qu’un quai de gravage (asséché) (1796). Depuis la tendance commerciale, la principale entreprise de construction navale est devenue Harland and Wolff (entrepreneurs en construction du malheureux Titanic). La ville a été considérablement brisée par des raids aériens en 1941 pendant la Seconde Guerre mondiale. À partir des années 70, les spécialités traditionnelles de Belfast, le linge de lit et la construction navale, ont commencé une longue chute. Ces secteurs sont éclipsés par les activités de services, la digestion des aliments et les produits d’équipement. La ville est le centre commercial, de vente au détail, éducatif, commercial, de loisirs et de services de la Haute-Irlande et également le président de plusieurs de ses plus grandes entreprises et hôpitaux. Les établissements d’enseignement à Belfast comprennent le Queen’s College de Belfast (créé en 1845 en raison de la Queen’s School), l’Université d’Ulster à Belfast (1849) et l’Union Theological School (1853). Les attractions touristiques vont du Grand Opera House, Donegall Square, Crown Liquor Saloon, Ulster Art Gallery, Botanic Gardens, Belfast Zoo, et Titanic Belfast, un musée inauguré en 2012 pour honorer le centenaire du naufrage dans le célèbre navire. Les propriétés et les murs de toute la ville sont ornés de peintures murales qui révèlent les traditions interpersonnelles, ethniques et gouvernementales de la ville ainsi que son passé historique. Depuis le terminal de l’aéroport de votre ville à Aldergrove, à 13 kilomètres (21 km) au nord-ouest, les solutions sont préservées avec certaines des principales villes internationales. Belfast est le quai principal de la Haute-Irlande, et il existe des services de ferry vers Liverpool en Grande-Bretagne, Stranraer en Écosse et Douglas sur l’île de Guy. Belfast a connu un déclin prononcé des habitants dans les années 70 et 80 en raison de la violence physique sectaire et de la perte de carrières de production; néanmoins, sa population a commencé à s’équilibrer au cours des années 90. Source: voyage entreprise
Des brevets pour des maladies globales
Nous sommes en pleine expansion mondiale dans la mesure où les innovations pharmaceutiques sont protégées par le système des brevets. Auparavant, la plupart des pays en développement (PMA) considéraient ces innovations comme non brevetables ou, au mieux, n’offraient qu’une protection minimale aux nouveaux procédés de fabrication. Aujourd’hui, en raison de pressions bilatérales et des exigences d’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce, ils sont en train de mettre en œuvre de nouvelles lois sur les brevets qui ressemblent beaucoup à celles des États-Unis et de l’Europe, accordant une protection complète à toutes les inventions dans ce domaine.
L’attention du public désormais focalisée sur les brevets et le prix des médicaments contre le VIH / SIDA en Afrique a créé une ouverture et une demande de réflexion créative sur les moyens d’améliorer ce nouveau système mondial. Les systèmes de brevets impliquent un compromis entre les prix et l’innovation, ce qui soulève la question de savoir si le système doit être structuré de manière à susciter la même quantité d’innovation à un coût de bien-être inférieur? En répondant à cette question très fondamentale, il serait erroné que les discussions sur les politiques internationales et nationales se concentrent uniquement sur le sida, malgré l’importance indubitable de cette maladie spécifique. L’office américain des brevets a délivré plus de dix mille brevets liés à des innovations pharmaceutiques en 1998, couvrant des milliers de maladies. Aucune politique conçue pour faire face à la crise actuelle du sida n’est susceptible d’être la meilleure politique pour le système dans son ensemble, et il n’est pas nécessaire de penser en ces termes. L’épidémie de sida est une urgence internationale de premier ordre. Il peut être considéré comme exceptionnel et mérite ses propres politiques.
Une analyse des implications de l’extension de la protection à d’autres pays est très similaire à celle de l’octroi d’une protection pendant plus d’années (voir Nordhaus, 1968; Deardorff, 1992). Les déterminants fondamentaux de l’étendue optimale de la protection sont le degré auquel la perspective de profits plus élevés conduit les entreprises à accroître les investissements dans la recherche et le degré auquel de nouveaux investissements se traduisent par une innovation bénéfique pour le public. Ces réponses ont tendance à diminuer à des niveaux plus élevés d’investissement en R&D. On peut donc s’attendre à un bénéfice relativement plus important d’une protection accrue là où les incitations sont initialement faibles.
Dans cette perspective, il est important de reconnaître qu’il existe deux types très différents et identifiables de marchés des médicaments. Certaines maladies sont importantes dans le monde entier, se trouvant dans les pays pauvres et riches, et les thérapies pour de telles maladies ont des marchés mondiaux. D’autres sont plus spécifiques, avec presque tout leur marché dans le monde en développement (par exemple, le paludisme). Le tableau 1 montre vingt maladies pour lesquelles au moins 99% de la charge mondiale se situe dans les pays en développement.
Il n’y a eu pratiquement aucun investissement dans cette dernière catégorie en dehors du secteur public. Sans protection dans le monde en développement, il n’y a guère de perspectives de profit nulle part et donc peu d’intérêt de la part des entreprises à investir dans des thérapies pour ces maladies (voir Lanjouw et Cockburn, 2001). Le nouveau régime pourrait attirer des ressources dans la création de médicaments pour prévenir et traiter les maladies spécifiques aux pays pauvres. Bien sûr, même avec des systèmes de brevets efficaces, le groupe de marchés des PMA peut ne pas être en soi très attractif compte tenu des prix qu’il peut supporter. L’objectif des récentes initiatives visant à créer un marché »est d’investir davantage dans ces marchés de pays pauvres via un fonds ou un crédit d’impôt dédié pour subventionner les achats de produits spécifiques (voir Kremer, 2001 et Banque mondiale, 1999, pour plus de détails). Ce type de politique est approprié pour stimuler l’investissement privé dans la recherche sur les maladies de type paludisme: celles qui ont de petits marchés en Occident, mais qui sont d’une grande importance dans le monde en développement.
Prenons toutefois les maladies mondiales: celles qui sont répandues dans les pays pauvres mais aussi dans les pays riches. Ces maladies font l’objet de la proposition décrite ici. Ils ont reçu moins d’attention dans les débats sur le développement concernant la propriété intellectuelle car ils ne sont pas spécifiques aux PMA. Cependant, cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas des causes importantes d’invalidité et de mortalité parmi les pauvres. La première colonne du tableau 2 indique, par exemple, que le cancer, les maladies cardiaques et le diabète représentent ensemble 16% du nombre total d’années de vie ajustées sur l’incapacité »(AVCI) perdues dans un groupe de pays pauvres avec des dépenses annuelles par habitant de seulement 1 250 $ US (estimations de l’Organisation mondiale de la santé. Des pourcentages similaires ont été trouvés en utilisant la mortalité). C’est quatre fois plus que la part de leur charge totale provenant du paludisme. Non seulement les maladies des pays riches sont importantes dans les pays pauvres, mais elles semblent recouper l’ensemble des revenus. Le tableau 3, par exemple, présente les données d’une enquête sur la santé au Pakistan conçue pour recueillir des informations sur la prévalence de facteurs de risque élevés de maladies cardiovasculaires et de cancer (voir Pappas et al., 2001, pour plus de détails). Ces données sont inhabituelles en ce qu’elles contiennent des informations provenant d’examens de santé directs des individus échantillonnés, plutôt que de simples déclarations sur l’incidence de la maladie, ainsi qu’au moins une certaine mesure de la richesse des ménages. Cinquante pour cent de la population pakistanaise appartient au groupe de propriétaires d’actifs défini le plus bas. Le tableau montre que le tabagisme chez les hommes est à la fois répandu et nettement plus élevé chez les pauvres au Pakistan que chez les mieux nantis. De plus, alors que ceux de la moitié inférieure de la distribution ont des taux relativement faibles de facteurs de risque associés aux maladies cardiovasculaires, les taux sont toujours élevés avec environ un quart souffrant d’hypertension et 15% ayant un taux de cholestérol élevé. Il existe d’autres données donnant une incidence des maladies autodéclarée et donc moins fiable, mais avec de meilleures mesures de la richesse des ménages.
Des enquêtes en Inde, par exemple, ont révélé que sur environ 12 000 décès d’adultes dans les zones rurales, 11% de ceux survenant dans les 20% les plus bas de la répartition des richesses de toute l’Inde étaient attribués au cancer ou aux maladies cardiaques. C’est bien en deçà du taux de 35% dans le quintile le plus élevé attribué à ces causes, mais reste une source très importante de mortalité (Deon Filmer, Banque mondiale, communication personnelle). Les preuves ne sont pas abondantes, mais les preuves disponibles suggèrent que les maladies des pays riches sont répandues dans les pays pauvres et qu’elles sont importantes parmi les pauvres et pas seulement les relativement riches dans ces pays.
Parallèlement, la quasi-totalité du marché potentiel des maladies mondiales se trouve en Occident. Retour au tableau 2. La deuxième colonne donne des mesures approximatives de la taille relative du marché dans les pays riches et pauvres en fonction de l’incidence de la maladie mesurée par les AVCI. Les chiffres des colonnes sont les AVCI des pays riches divisés par les AVCI totales pour chaque maladie, où les AVCI des pays riches et pauvres sont pondérés par une estimation approximative de leurs niveaux relatifs de dépenses en médicaments. Sur cette mesure, la quasi-totalité du marché du cancer, des maladies cardiaques et du diabète se trouve dans les pays riches. Ceci contraste fortement avec le paludisme.
Les tableaux 4 et 5 concernent directement les schémas de dépenses en médicaments. Comme le tableau 2, le panneau supérieur du tableau 4 suggère que les pays pauvres contribuent peu aux dépenses mondiales totales en médicaments pour les maladies mondiales, mais peuvent en même temps être une source importante de demande dans certains domaines thérapeutiques (ici la parasitologie). Le panneau inférieur du tableau 4 indique, encore une fois, qu’une part très importante des dépenses totales des pays pauvres est consacrée aux maladies mondiales, même si leurs dépenses ont peu d’importance dans la demande mondiale de médicaments pour ces maladies. Le tableau 5 classe les principaux pays en fonction de leur PIB par habitant ajusté en fonction de la parité de pouvoir d’achat de 1998 (ceux qui sont inclus sont les plus grands marchés de médicaments des PMA). Nous voyons la part de chaque pays dans les dépenses mondiales totales en médicaments et une estimation de leur part individuelle des dépenses mondiales totales en médicaments pour les maladies cardiovasculaires. Ces chiffres sont remarquablement petits. En particulier, le sous-total au milieu du tableau indique qu’environ 46% de la population mondiale se trouve dans des pays représentant moins de 2% des dépenses totales en médicaments pour les maladies cardiovasculaires.
Dans cet article, je propose une politique qui pourrait améliorer le régime actuel en reconnaissant ces différences de marché et ce qu’elles impliquent pour une protection optimale des brevets. Il permet à la protection de continuer à augmenter dans le monde dans la plupart des domaines de l’innovation pharmaceutique (comme envisagé dans les ADPIC, la section sur la propriété intellectuelle du traité du GATT). En particulier, et contrairement à d’autres propositions en cours de discussion telles que l’octroi de licences obligatoires aveugle, il permet de renforcer la protection contre les maladies spécifiques aux PMA lorsqu’il existe un argument clair à faire valoir qu’une certaine forme de nouvelles incitations est justifiée. Dans le même temps, il maintient efficacement la protection à son niveau actuel dans les situations où une augmentation des bénéfices est moins susceptible de générer de nouvelles innovations. Pour ce faire, la politique exige que les inventeurs choisissent de se prévaloir de la protection dans les pays riches ou, alternativement, dans les pays pauvres, mais pas dans les deux, chaque fois qu’un produit breveté est destiné à une maladie mondiale. Parce que le potentiel de profit offert par les marchés des pays riches est beaucoup plus grand, les entreprises abandonneront naturellement celles des pays pauvres. Ainsi, la politique abaisserait le prix des médicaments pour les maladies mondiales et devrait être considérée comme un complément aux politiques qui ciblent des maladies spécifiques aux pays pauvres.
La section suivante suggère des façons dont la politique pourrait bénéficier à la fois aux pauvres du monde et aux sociétés pharmaceutiques basées sur la recherche. En particulier, il répond aux préoccupations concernant les importations parallèles et les sources d’approvisionnement à faible coût ». La section III décrit un mécanisme qui donne un moyen réalisable de présenter aux brevetés le choix souhaité entre la protection sur les marchés des pays riches ou pauvres dans les situations limitées où leurs brevets concernent des produits pour des maladies mondiales spécifiques. Les économistes et les décideurs ont hésité à différencier la protection entre les types d’innovation malgré le fait qu’il existe une base théorique solide pour le faire (et l’article 27 du traité du GATT exige explicitement la non-discrimination). Il y a de bonnes raisons pour ça. Les informations nécessaires pour décider de la meilleure façon de se différencier sont limitées, et toute différenciation doit porter sur des caractéristiques à la fois facilement identifiables et difficiles à modifier, sinon les ressources seront gaspillées car tout le monde essaie de s’intégrer dans la meilleure classe.
Le mécanisme décrit est simple à implémenter et possède des fonctionnalités de révélation et d’auto-application utiles qui résolvent ces problèmes. Des discussions sur certains des détails importants se trouvent dans la section IV-VII. Un bref examen de certaines des façons dont la politique proposée pourrait être préférable à des alternatives impliquant l’octroi de licences obligatoires et le contrôle des prix figure à la section VIII.
II. Avantages pour les entreprises et les pauvres du monde
Les entreprises sont légitimement préoccupées par les sources d’approvisionnement à faible coût »et les infiltrations transfrontalières, en particulier sur leurs principaux marchés.
À première vue, cette proposition ne semble pas utile à cet égard, car elle vise précisément à encourager les faibles coûts des médicaments, dans certaines régions, dans les pays pauvres. Les entreprises pourraient bien s’y opposer pour ces motifs. Cependant, nous devons avoir des sources à faible coût »si nous voulons espérer garantir quelque chose comme la disponibilité adéquate de médicaments aux pauvres. Le monde riche ne fournira pas des niveaux d’aide qui rendraient possibles les achats aux prix américains. Ainsi, la seule réponse appropriée est de résoudre le problème des infiltrations. Si les entreprises sont confrontées à un arbitrage international substantiel, elles réagiront naturellement en vendant à un prix uniforme – un prix qui est très probablement bien plus élevé que les prix de monopole appropriés aux pays pauvres. Ils peuvent décider de ne pas lancer complètement de drogues dans les pays les plus pauvres. Pour éviter cela, des efforts devraient être déployés pour aider les entreprises à séparer les marchés. Cela est vrai, que la politique proposée ici soit mise en œuvre ou non.
Une première étape pour apaiser les inquiétudes des entreprises pourrait être la confirmation législative que les États-Unis ne disposent pas d’une doctrine internationale de l’épuisement des droits, conformément à l’interprétation plus récente de la loi sur l’épuisement par la Federal Circuit Court (voir Adelman et al., 1998). . Ce serait une déclaration claire que les détenteurs de brevets américains ont le droit d’empêcher les produits d’entrer aux États-Unis d’ailleurs, même s’ils ont été vendus à l’origine par leurs propres titulaires de licence ou filiales.
Le plus gros problème, cependant, est l’application des droits dans ce domaine. Les drogues sont petites et légères, ce qui rend difficile d’empêcher les produits vendus à bas prix dans un pays où les consommateurs pauvres retournent sur les marchés où ils sont mieux lotis. Internet pourrait exacerber considérablement ce problème à l’avenir. Les consommateurs pourront acheter des médicaments directement dans le monde entier. Une fois que les entreprises des PMA ont acquis une réputation de qualité suffisante pour que les consommateurs se sentent à l’aise avec leurs produits, on peut facilement imaginer des centaines de milliers de paquets traversant les frontières dans des enveloppes séparées dans le courrier ordinaire. Les titulaires de brevets auront du mal à identifier ces infractions individuelles et hésiteront à imposer une séparation des marchés en poursuivant leurs clients.
Les ventes sur Internet constituent également une menace pour la sécurité des consommateurs. Comment savoir qu’une pharmacie en ligne se trouve en fait en Caroline du Nord et non une opération de contrefaçon opérant à l’étranger? (Voir pour une discussion des préoccupations actuelles de la FDA et des efforts pour lutter contre ce problème.)
Il est difficile de voir comment les problèmes d’application peuvent être résolus avec succès sans une meilleure coordination et réglementation des drogues à la source. Ainsi, la participation des pays pauvres aux efforts visant à empêcher les mouvements illégaux de drogues à travers les frontières sera essentielle. La proposition décrite ici est spécifiquement conçue pour bénéficier aux pays en développement, et d’une manière qui serait très évidente pour leurs populations. (Cela contraste avec l’accord sur les ADPIC lui-même qui, quels que soient ses avantages à long terme sous la forme de nouveaux produits, a suscité un ressentiment considérable dans les PMA.) Il semblerait raisonnable de s’attendre à ce qu’ils, à leur tour, fassent des efforts pour garantir que les prix des médicaments car leurs consommateurs atteignent réellement leurs populations et ne s’échappent pas comme des exportations vers les pays riches.
Il existe différentes manières de procéder. Une idée possible peut être vue par analogie. Le gouvernement fédéral américain taxe l’essence et le carburant diesel à des taux différents selon son utilisation prévue. Cela est difficile à appliquer une fois que la distribution aux utilisateurs a eu lieu, car le carburant taxé et non taxé est identique. La solution a été de teindre le carburant non taxé pour le distinguer plus facilement.
Les autorités sanitaires de tous les pays précisent déjà les caractéristiques de l’apparence et de l’emballage des médicaments. On pourrait demander aux pays pauvres qui sont candidats à être inclus dans la politique d’exiger que les produits pharmaceutiques vendus dans leur pays soient, par exemple, vert lime. Cela simplifierait la vérification des mouvements en vrac et donnerait aux consommateurs ailleurs une meilleure chance de remarquer que leurs médicaments ne sont pas réellement fabriqués en Caroline du Nord, comme ils l’avaient supposé. Il peut y avoir des idées connexes et meilleures sur la façon d’utiliser la forme et l’emballage pour différencier les produits – les entreprises ont une expertise considérable dans ce domaine et leurs conseils seront précieux ici. Mais le point est clair. Le fait que la politique encourage des prix bas dans les PMA implique certainement l’existence continue de sources d’approvisionnement à bas prix ». Mais la même politique donne également aux pays pauvres une raison positive de coopérer pour résoudre ce problème imminent et extrêmement difficile d’application internationale. Vue sous cet angle, la politique pourrait aider les entreprises à protéger leurs marchés les plus précieux.
En outre, la politique offre une alternative aux politiques non ciblées actuellement suggérées, telles que l’octroi obligatoire de licences générales sur les brevets pharmaceutiques ou le contrôle des prix. Compte tenu du climat actuel de mécontentement à l’égard du nouveau régime des brevets et des efforts pour l’affaiblir, certains s’éloigneront du niveau de protection le plus élevé sera probablement nécessaire. Cette politique est un mouvement contrôlé conçu pour préserver les incitations là où elles sont le plus nécessaires.
Pour les mêmes raisons précisément, cette politique profiterait aux pays pauvres. Eux aussi ont tout à gagner d’une séparation réussie des marchés. Ils ont également tout à gagner d’une politique qui fait baisser les prix des maladies mondiales tout en maintenant des incitations pour que les entreprises investissent dans des produits pour des maladies spécifiques aux pays pauvres. En outre, la politique ne concerne que les lois et procédures en matière de brevets dans les pays riches. Les pays pauvres continueraient à développer pleinement leurs systèmes de brevets et aucune question ne serait posée quant à leur conformité avec les exigences d’adhésion à l’OMC. Cela aiderait à sortir les questions internationales des brevets du domaine des différends continus et à placer les discussions sur une base plus coopérative.
III. Le mécanisme
Le mécanisme
Je vais d’abord décrire le fonctionnement de la politique dans les termes les plus simples possibles, en laissant les détails à la discussion qui suit. Supposons, au départ, qu’il n’y a que:
deux pays, les États-Unis (représentant un ensemble de pays riches) et l’Inde (représentant un ensemble pauvre);
deux maladies, le paludisme et le cancer, la première représentant un ensemble sans marché américain et la seconde un ensemble avec un très grand marché américain et un marché indien substantiel mais beaucoup plus petit; et
trois sociétés, PharmaUS, CiplaIndia, USGeneric, où chacune représente un type d’entreprise sur le marché pharmaceutique.
Gardez à l’esprit que les brevets ont une couverture nationale. Pour obtenir une protection en France, il faut déposer une demande de brevet français. Pour obtenir une protection au Brésil, il faut déposer une demande de brevet brésilien. Désormais, lorsqu’une innovation est réalisée aux États-Unis, l’inventeur doit d’abord demander un brevet américain. Pour effectuer des demandes étrangères ultérieures, l’inventeur doit d’abord obtenir une licence de dépôt étrangère »auprès de l’office américain des brevets (USPTO). Cette règle est en place dans le but de protéger les secrets militaires, et des variantes de celle-ci se trouvent ailleurs dans la réglementation des brevets.
La politique proposée est, très simplement, de stipuler que lorsqu’un breveté demande cette licence, il le fait sous la forme suivante (langue exacte non importante):
Je, soussigné, demande une licence pour faire des dépôts à l’étranger pour le brevet no. X, étant entendu que cette autorisation ne sera pas utilisée pour restreindre la vente ou la fabrication de médicaments contre le cancer « en Inde » en poursuivant pour contrefaçon de brevet en Inde « .
Encore une fois, l’obtention d’une licence est l’une des étapes que tout breveté américain doit déjà prendre pour déposer à l’étranger n’importe où, y compris en Europe et au Japon (voir la section VII pour plus de détails). Exiger cette déclaration pour obtenir la licence est toute la politique. Une disposition qui existe déjà dans la loi sur les brevets est utilisée à des fins totalement imprévues. Le mécanisme fonctionnera car d’autres caractéristiques de la loi sur les brevets et de la réglementation pharmaceutique peuvent également être utilisées pour servir ce nouvel objectif. Ceux-ci sont discutés ci-dessous.
Aperçu de base de pourquoi cela fonctionne
Considérez la situation la plus simple. PharmaUS a un produit contre le cancer protégé par un brevet unique aux États-Unis et en Inde. L’entreprise obtient une autorisation de commercialisation dans les deux pays et vend le produit. Maintenant, CiplaIndia (ou USGeneric) entre sur le marché indien avec sa propre version du même produit. PharmaUS peut choisir de faire l’une des trois choses suivantes. Premièrement, il peut continuer à vendre le produit. En faisant ce choix, il lui faudrait baisser son prix pour rester compétitif face aux nouveaux entrants. Il s’agit d’une stratégie que les multinationales suivent depuis des décennies dans les pays qui ne leur offrent pas de protection par brevet. D’un autre côté, PharmaUS peut être mal à l’aise de vendre à des prix suffisamment bas pour être compétitif en Inde – peut-être à cause des comparaisons de prix internationales – et il peut choisir de se retirer complètement du marché indien. C’est également une stratégie que les multinationales ont suivie. Avec ce choix, PharmaUS continuerait d’exercer ses droits sur le marché américain et les nouveaux entrants approvisionneraient le marché indien.
Cependant, PharmaUS pourrait faire un troisième choix. La société possède un brevet valide en Inde, peut poursuivre CiplaIndia pour contrefaçon et, le cas échéant, gagnerait. Rien n’empêche l’entreprise de choisir de protéger ses droits en Inde, sur la base de son brevet, devant un tribunal indien, exactement de la même manière qu’elle le ferait sans la politique. Mais que se passe-t-il alors? À ce stade, CiplaIndia ou, plus probablement, USGeneric, peut s’adresser à l’USPTO et prétendre qu’en tentant d’arrêter les ventes de CiplaIndia du produit Cancer en Inde, PharmaUS a rendu son brevet américain inapplicable. Il en est ainsi parce que, en prenant cette mesure, PharmaUS a falsifié la déclaration qu’elle a faite à l’USPTO pour obtenir la licence de dépôt étrangère. Les brevetés ont le devoir de traiter de bonne foi avec la prise de force et l’échec à cet égard est un motif évident de rendre un brevet inapplicable.
Supposons maintenant que l’innovation concerne un produit antipaludique. Encore une fois, PharmaUS pourrait choisir de concurrencer ou de quitter le marché avec l’entrée de CiplaIndia. Là encore, son alternative est de poursuivre pour contrefaçon. Maintenant, cependant, la poursuite ne donnerait aucune raison de rendre le brevet américain inapplicable. La déclaration faite par PharmaUS pour obtenir sa licence de dépôt à l’étranger ne dit rien sur le paludisme.
Alors, quel est notre résultat? Dans le cas d’un brevet pour un produit contre le cancer, les deux choix de PharmaUS sont effectivement entre protéger ses bénéfices aux États-Unis ou en Inde, mais pas les deux, comme souhaité. Il ne poursuivra pas en Inde pour contrefaçon de brevets sur les produits anticancéreux, car il ne voudra pas compromettre ses brevets américains. Sachant cela, CiplaIndia entrera sur le marché et les prix en Inde chuteront. Dans le cas d’un brevet pour un produit antipaludique, les deux choix de PharmaUS sont effectivement entre une protection aux États-Unis ou une protection aux États-Unis et en Inde. Il poursuivra en Inde pour violation des brevets de produits antipaludiques. Sachant cela, CiplaIndia évitera la poursuite en n’entrant pas sur le marché – en conservant l’incitation à investir dans les produits antipaludiques.
On pourrait dire que, avec cette politique, PharmaUS ne prendra même pas la peine d’obtenir un brevet en Inde pour le cancer. » C’est vrai et c’est bien. L’une des deux stratégies sera suivie. Soit PharmaUS continuera à commercialiser son produit breveté contre le cancer en Inde, sur une base compétitive, soit elle laissera le marché à CiplaIndia et USGeneric. Ces deux stratégies ont été suivies par des multinationales au cours des dernières décennies dans des pays qui ne leur ont pas accordé de protection par brevet. Les entreprises des PMA et les fabricants de génériques des pays développés se sont montrés aptes à l’imitation et à l’entrée rapides. C’était, après tout, le point de faire pression en faveur des ADPIC en premier lieu, ainsi que d’une législation nationale pour contrôler l’entrée des génériques. Lanjouw (1998) présente des preuves indiquant qu’au cours des deux dernières décennies, les principaux médicaments brevetés sont arrivés sur le marché indien généralement dans les 7 ans suivant leur lancement dans le monde, et souvent beaucoup plus tôt. Watal (2000) suggère une augmentation de la vitesse d’arrivée. Pour dix médicaments lancés aux États-Unis après 1985, elle constate un délai moyen de disponibilité en Inde de seulement deux ans. Ainsi, il ne semble pas y avoir de raison de s’inquiéter de la stratégie que le breveté choisit de suivre.
Le mécanisme est conçu pour être déclenché par un procès. Pourquoi choisissons-nous cette voie? Parce que lorsque des actions en contrefaçon sont déposées pour empêcher la vente d’un produit, c’est sur la base d’un ensemble de brevets. Afin de réussir à poursuivre son action, la société propriétaire du brevet est incitée à annoncer correctement les brevets qui, selon elle, protègent le mieux le produit en question. Cela résout le problème autrement insoluble de la façon d’identifier l’utilisation de brevets particuliers. Il permet au mécanisme de fonctionner sans une multitude de scientifiques essayant d’identifier les brevets qui pourraient un jour être contre le cancer.
Avantages de la politique
Il ne contrevient pas aux traités existants (Convention de Paris, article 4bis; volet ADPIC du GATT, article 27).
Il peut être mis en œuvre unilatéralement, mais il serait plus efficace et acceptable pour toutes les parties si l’UE, le Japon et les États-Unis devaient agir ensemble. (Remarque: pour plus de simplicité, je commenterai ci-dessous comme si seuls les États-Unis appliquaient la politique. Les commentaires seraient également valables pour les autres pays riches et on pourrait lire la France « ou le Japon » à la place des États-Unis « si ces pays devaient participer. )
Il ne nécessite aucune modification de quelque nature que ce soit des nouveaux systèmes de brevets des PMA ni l’élaboration de leurs procédures d’application. En fait, des offices des brevets et des systèmes judiciaires plus efficaces dans les PMA ne feront qu’améliorer le fonctionnement de cette politique. À un moment où il y a un souci de favoriser le respect des ADPIC en herbe, il semble que ce mécanisme présente un grand avantage de ne pas brouiller les eaux ».
Comme indiqué ci-dessous, le mécanisme repose presque entièrement sur la qualité et la fiabilité des institutions américaines et non sur celles des PMA elles-mêmes.
Cette politique serait entièrement contrôlée par le gouvernement américain. Cela contraste avec la sanction des licences obligatoires par les gouvernements des PMA, où les pressions des intérêts locaux pour étendre la couverture à toutes les maladies seront difficiles à résister pour le gouvernement national.
Le mécanisme ne nécessite pas d’informations qui ne sont manifestement pas disponibles. En particulier, et surtout, cela n’exige pas que les brevets soient examinés et identifiés comme couvrant des innovations pour une maladie particulière. Une telle tâche serait irréalisable. Même en ignorant les dépenses, à tout moment, le titulaire du brevet lui-même peut ne pas connaître les utilisations futures d’une innovation brevetée. Le mécanisme politique incite les entreprises à proposer volontairement le lien entre les brevets et les produits lorsque l’information devient connue et uniquement si nécessaire.
Personne ne sait quoi faire. Les incitations sont alignées pour tirer parti de la plus grande information dont disposent les entreprises sur la taille relative des marchés mondiaux pour différents produits. Ils se comportent comme souhaité sans contrôle ni surveillance externes.
Parce qu’elle utilise les institutions et procédures existantes, est en grande partie auto-contrôlée et ne nécessite pas la collecte d’informations pour chaque brevet, la politique coûterait très peu à administrer et à appliquer. Une implication potentiellement importante est que cette politique ne doit pas être considérée comme une alternative aux autres politiques dans les limites des budgets fixes de santé ou de développement.
IV. Liens
Comme indiqué dans la section III, un dossier de cas identifie les brevets indiens qui protègent un produit particulier. Cette section examine les deux liens restants à établir.
Lier les produits aux maladies
L’un des avantages déclarés du mécanisme est sa dépendance à l’égard des institutions américaines. Mais il est déclenché par un procès en Inde. Cela peut paraître surprenant. Cependant, c’est le dépôt d’une plainte qui est l’élément déclencheur – l’efficacité de la politique ne repose en aucune façon sur les procédures judiciaires ultérieures en Inde. L’utilisation du cas indien à cette fin soulève cependant deux problèmes. Premièrement, il doit exister une procédure claire pour déterminer, sur la base des institutions américaines, si le produit indien faisant l’objet de la poursuite correspond à une maladie particulière. CiplaIndia ou USGeneric sera toujours incité à prétendre qu’un produit contesté est destiné au cancer afin de rendre inapplicable le brevet américain de PharmaUS, tandis que ce dernier prétendra que tous les produits sont destinés au paludisme.
Je suggère ce qui suit. Tous les produits commercialisés aux États-Unis sont approuvés par la FDA pour des indications spécifiques.
Pour rendre le brevet de PharmaUS inapplicable, USGeneric doit prendre le produit indien et demander à l’USFDA une approbation abrégée de nouveau médicament (ANDA). En cela, il revendiquerait l’équivalence du produit indien avec un produit déjà commercialisé aux États-Unis avec une indication Cancer. Cette procédure est exactement la même que celle déjà suivie pour tout générique à l’expiration d’un produit breveté, de sorte que nos propres fabricants de génériques connaissent bien le suivi. Si l’USFDA émet une approbation provisoire ou une lettre préliminaire de bioéquivalence, le cas où le produit indien est destiné au cancer est établi et le brevet américain est rendu inapplicable.
À ce stade, USGeneric ou CiplaIndia peut demander et demandera l’approbation finale de commercialisation à l’USFDA, car l’accès au marché américain était le point de rendre le brevet de PharmaUS inapplicable. Le rapport de bioéquivalence est à la base de cette approbation. Il n’y a donc pas d’augmentation nette des ressources dépensées par les entreprises ou le gouvernement en raison de l’utilisation du processus ANDF de l’USFDA à notre fin. Cela signifie également que la FDA s’intéresse sérieusement à la qualité du rapport de bioéquivalence, car elle a des implications directes pour l’intégrité du système américain de réglementation de la sécurité.
Lier les brevets aux brevets
Le deuxième problème qui se pose est que les brevets indiens soutenant la poursuite doivent être liés à leurs équivalents américains. Heureusement, il s’agit d’un résultat standard des procédures internationales en matière de brevets. Après avoir été déposée aux États-Unis pour la première fois, une demande indienne ultérieure renvoie généralement à la demande américaine pour établir la priorité globale du propriétaire sur l’innovation et le délai pour les dépôts étrangers connexes. Les liens mondiaux entre les brevets couvrant la même innovation qui sont exposés par ce processus peuvent être trouvés dans des bases de données accessibles au public.
V. Paramètres plus complexes
La situation simple décrite dans la section III, où un seul brevet protège un seul produit, est rare. Nous examinons ensuite comment le mécanisme fonctionnerait dans des contextes plus complexes: avec plusieurs utilisations d’un même brevet; plusieurs brevets sur un seul produit; plusieurs brevets sur plusieurs produits; et brevets sur les outils de recherche. À partir de ces exemples, il sera clair à quoi ressembleraient les autres extensions.
Brevet unique – utilisations multiples
Supposons, premièrement, qu’une innovation faite par PharmaUS, et brevetée aux États-Unis et en Inde, mène à un produit qui se révèle utile contre deux maladies: le cancer et le paludisme. PharmaUS obtient une autorisation de commercialisation aux États-Unis pour les indications sur le cancer et le paludisme. Supposons également que PharmaUS demande une autorisation de commercialisation pour le produit en Inde, mais uniquement pour l’indication du paludisme. Laissez maintenant CiplaIndia ou USGeneric entrer sur le marché indien. Si PharmaUS intente une action en contrefaçon, le brevet américain serait vulnérable car le produit indien est bio-équivalent à un produit américain approuvé pour le cancer. Les indications de maladie revendiquées dans le processus d’autorisation de commercialisation en Inde sont sans conséquence. Compte tenu de cela, PharmaUS s’abstiendra d’appliquer son brevet indien quelle que soit l’utilisation ostensible du produit en Inde. Avec certains bénéfices tirés des ventes aux États-Unis pour son utilisation du paludisme, le précieux marché américain du cancer sera la source de soutien pour les investissements en R&D sur les produits à double usage.
Une chronique afghane
La veille de l’entrée des talibans à Kaboul, la ligne de pêche devant l’ambassade iranienne aux premières heures du matin faisait d’innombrables mètres de long. L’ambassade de Turquie a déjà cessé de délivrer de nouveaux visas – ainsi que les ambassades pakistanaise, tadjike et ouzbèke. Il y a eu des ébauches devant les banques, des gens nerveux à l’idée de sortir leur épargne. C’était le facteur que les villes supposent lorsque la guerre est proche. Kaboul avait peur. Bien avant que le leader Ashraf Ghani ne fuie Kaboul, les commérages sur sa fuite étaient monnaie courante. Cela a motivé Ghani à apparaître dans un clip vidéo du palais présidentiel, promettant de rassembler les causes armées et de défendre le pays. L’enregistrement était court. Au-delà des termes inspirants, il offrait peu de substance. Son objectif principal semblait être de montrer qu’il n’avait pas échappé. Cela n’a rassuré personne. « C’est la faute du président Ghani », ont déclaré certains. « C’est le problème des Américains », ont déclaré d’autres. « Kaboul a disparu », a déclaré tout le monde. Ils savent déjà que même lorsqu’un cessez-le-feu a été signé et que les talibans ont baissé les armes et décidé de participer à un gouvernement d’union nationale, les talibans avaient suffisamment tiré parti de leurs victoires militaires pour être les maîtres de facto du nation. Rahimullah, 35 ans, a tenté de frapper à la porte de l’ambassade de Turquie à deux reprises au cours des deux semaines précédentes. Il a un excellent travail au sein d’une entreprise de construction. Il a toujours maintenu un profil d’utilisateur bas ; il n’a absolument rien à cacher à votre gouvernement fédéral ou aux talibans. Il a construit une maison avec ses économies. Il est marié avec un enfant de deux ans. Il ne souhaite pas partir, mais sa femme insiste : « Au moins, partez et laissez-nous ici. Nous avons déjà beaucoup trop de veuves en Afghanistan. Il a reçu un appel d’un parent éloigné à Mazar-e-Sharif, demandant un abri à Kaboul pour elle-même et les membres de sa famille. Elle était inquiète et voulait fuir vers les fonds car, a-t-elle déclaré, « à Herat, les talibans empêchent les petites filles d’entrer à l’université et obligent les ménages à remettre leurs filles, même très jeunes, aux combattants ». Pendant des semaines, Kaboul s’est réveillé en essayant d’analyser les nouvelles des potins. Les futurs défenseurs afghans sont tombés avec la facilité prévisible des dominos. Peu de temps après avoir promis une protection inébranlable à Herat, l’ancien chef de guerre de l’Alliance du Nord Ismail Khan est apparu dans un clip vidéo, encouragé à parler par un combattant taliban, pour créer une conversation politique, une invitation à la médiation, une demande publique de mettre fin aux hostilités. Le changement de ton du « Lion d’Herat » était probablement le résultat des discussions qui se sont poursuivies dans les zones sombres de tout l’Afghanistan, à la fois le résultat et la cause des progrès rapides des talibans. La pire des nouvelles, cependant, a été la chute de Maidan Shahr, le fonds de la province de Wardak, à l’entrée de Kaboul. Les profils diffèrent. Pour quelques-uns à Maidan Shahr, les forces spéciales se sont battues toute la nuit et ont résisté farouchement ; pour d’autres, les talibans ont pris le gouvernorat et le commissariat sans coup férir. Les causes mixtes de protection afghanes entraînées par l’Occident sont au nombre d’environ 350 000, dépassant les talibans 4 à 1. Mais ils étaient démoralisés et qualifiés pour un type de combat très différent, excessivement dépendant de la puissance aérienne. Les talibans ont réussi beaucoup plus par la peur et la cooptation que par la pression. La semaine dernière à Wardak, nous avons assisté à un service funèbre pour 2 soldats anéantis dans une embuscade nocturne par les talibans. Les 2 cercueils avaient été organisés dans une salle adjacente à la fondation des forces uniques de l’armée afghane. Environ 50 gars ont prié à genoux. La vue de deux Occidentaux arrivés en Afghanistan pour raconter les effets du retrait des troupes américaines a provoqué une hostilité non dissimulée parmi les Afghans. « Vous nous avez envahis, vous nous avez donné l’illusion de l’indépendance, vous êtes partis et vous avez recommencé à nous bombarder avec vos B-52. Disparais, tu n’es peut-être plus charmant », a crié un gars du fond de l’espace. D’autres, d’abord silencieux, ont fait écho « sortez ». Dans le bureau du gouverneur Lawang Faizan, un mélange surréaliste de défi et d’incrédulité a prévalu. « Je ne suis pas seulement le directeur du quartier », a déclaré Faizan en se relaxant dans son somptueux bureau. « Je suis aussi le chef de nos propres causes armées, de nos gars qui ont pris la main pour protéger les métropoles. » Il a exhorté ses hommes alors qu’un défilé de résidents et de soldats se soumettait pour obtenir leurs allocations. Quelques heures plus tard, Faizan obtient le ministre de l’intérieur dans la fondation militaire des forces spéciales. Il tentait d’unir l’armée avec les milices locales pour produire un front typique pour défendre Kaboul. Mais tout sonnait creux. Parmi ses représentants nous ont dit que les autorités du district avaient fait leurs valises, prêtes à s’enfuir avant l’arrivée des talibans.
Marketing web: l’efficacité de la data
Quel est l’intérêt d’un plan de marketing de moteur de recherche basé sur les meilleures techniques, d’une stratégie de marketing par e-mail soigneusement réglée et d’une apparence de réseautage social dynamique si vos acheteurs ne peuvent pas obtenir ce dont ils ont besoin lorsqu’ils atteignent votre site Web? C’est la requête que le directeur général de BloomReach, Raj De Datta, demande à ses quelque 150 clients, qui vont du grand magasin de luxe Neiman Marcus à l’élégant e-commerçant ModCloth. «En ce moment, c’est comme faire du jogging dans Target», déclare De Datta à propos de la majorité des sites Web de commerce électronique. « Je cherche des jouets et des jeux. D’autres personnes recherchent une chemise en polaire. Mais nous voyons tous les deux le même magasin, même si nous sommes ici dans un but vraiment différent. » Venant d’une page d’accueil commerciale en ligne normale, les clients peuvent soit utiliser la recherche, soit se frayer un chemin via un certain nombre de degrés de liste d’aliments, dans l’espoir de localiser un article spécifique. Cependant, avec le logiciel Click de BloomReach, les consommateurs accèdent au magasin de détail et découvrent uniquement les articles dont ils ont besoin, car le logiciel a déterminé de manière anonyme leurs intentions et leurs préférences en fonction des visites précédentes du site, des mots qu’ils utilisent normalement, des hyperliens cliqués sur le page Web, les points communs dans le contenu qu’ils ingèrent sur le site Web, la zone existante et le système sur lequel ils se trouvent – aucune connexion ou données privées nécessaires. Essentiellement, l’application au niveau de l’organisation de BloomReach – qui coûte aux commerçants 7500 $ par mois ou même plus, en fonction du nombre de visiteurs exclusifs – prend le dernier kilomètre de la publicité commerciale sur Internet. «J’ai vu que personne ne consultait seul le site Web», déclare De Datta. « Tout le monde avait une approche à une dimension particulière – satisfait tout. » Avec SNAP, l’objectif serait d’utiliser d’énormes détails pour aider les acheteurs individuellement, en fonction de leur intention actuelle, et non de leurs informations de groupe ou de leur historique d’achat. «Nous sommes en mesure d’identifier les visiteurs du site Web avec une fiabilité de 99%», affirme De Datta à propos de la «découverte d’unité» de son entreprise, qui fonctionne si le client s’est arrêté ou non sur un site Web via un appareil mobile et c’est maintenant en utilisant un navigateur Web. . Si BloomReach réussit, cela réduira énormément le volume d’actions entre l’obtention en utilisant le site Web d’un site de commerce électronique et le simple clic sur l’option « Booster le panier ». Pour les e-commerçants, l’attrait de Click, au-delà de sa capacité à mieux servir les articles précis que veulent les hommes et les femmes, est qu’ils ne doivent pas rétablir leur propre site Web pour l’utiliser. L’assistance basée sur le cloud indexe immédiatement chaque page Web – et chaque nouveau site supplémentaire – sur le site Web d’un client et génère rapidement pour les visiteurs du site les informations appropriées sur ces pages Web. Pour les commerçants qui mettent et emportent des centaines d’articles par semaine sur leur site Web, agence web Lyon cette caractéristique signifie qu’ils pourraient le publier et finir par l’oublier. Encore un autre ainsi que: contrairement aux tests A / B, qui pourraient prendre des mois pour fonctionner via, l’étude globale du dispositif de BloomReach, tirée des détails en permanence actuels de l’ensemble de sa clientèle et de plus de 30 ressources de données grand public, réduit le temps de latence impliquant application et bons résultats. Pour ModCloth, la technologie de base derrière Click s’est traduite par une augmentation de quarante pour cent des rendez-vous sur des pages Internet d’articles individuels – une indication que les gens obtenaient réellement ce qu’ils espéraient trouver. Selon De Datta, la technologie associée à BloomReach est difficile mais servira une fonctionnalité très simple: c’est la réponse au client qui recherche un site pour cette meilleure tenue d’été écologique et ne comprend absolument rien de ce dont elle a besoin à part, « Je m’en rendrai compte quand je le regarderai. »
Une société de 40,000 ans
Une conférence internationale a été organisée pour présenter à tous une toute nouvelle découverte archéologique. La découverte de la nouvelle tradition suggère des processus d’innovation et de diversité sociale se produisant dans les pays d’Asie orientale pendant une période d’hybridation héréditaire et culturelle. Bien que des recherches antérieures aient reconnu que l’Homo sapiens est arrivé en Asie du Nord il y a environ 40 000 ans, beaucoup de choses concernant les modes de vie et les adaptations sociales de ces premiers peuples, ainsi que leurs interactions possibles avec des groupes archaïques, restent non identifiées. Dans la recherche de réponses, le bassin de Nihewan, dans le nord de l’Extrême-Orient, avec sa profusion de sites archéologiques dont l’âge varie de 2 000 à 10 000 ans, offre l’une des meilleures possibilités de connaître l’évolution du comportement social en Asie du Nord-Est. Un tout nouvel article publié dans la revue Mother nature décrit une tradition particulière vieille de 40 000 ans sur le site de Xiamabei, dans le bassin de Nihewan. Grâce à la toute première preuve reconnue du traitement de l’ocre dans les pays d’Asie de l’Est et à des ressources rocheuses distinctes ressemblant à des lames, le site de Xiamabei présente des expressions sociales distinctes ou exceptionnellement rares en Asie du Nord-Est. Grâce à la collaboration d’un groupe mondial de chercheurs, la recherche sur les découvertes offre de nouvelles perspectives essentielles sur l’évolution sociale au cours de l’expansion des communautés d’Homo sapiens. « Xiamabei se distingue de tout autre site archéologique reconnu en Extrême-Orient, car il possède un ensemble innovant de qualités sociales à une date précoce », déclare le Dr. Fa-Gang Wang, de l’Institut provincial des reliques sociales et de l’archéologie du Hebei, dont le groupe a été le premier à fouiller le site. « La capacité des hominines à vivre dans les latitudes nord, dans des environnements froids et extrêmement périodiques, a probablement été facilitée par le développement de traditions sous la forme d’adaptations économiques, interpersonnelles et symboliques », explique le docteur Wang. Shixia Yang, spécialiste de l’Académie orientale des sciences et de l’Institut Max Planck pour la science de l’histoire humaine, à Iéna, en Allemagne. « Les découvertes faites à Xiamabei nous aident à comprendre ces adaptations ainsi que leur rôle possible dans les migrations humaines ». Parmi les importantes fonctions culturelles disponibles à Xiamabei figure l’utilisation substantielle de l’ocre, comme le montrent les artefacts utilisés pour traiter de grandes quantités de pigment. Les artefacts comprennent deux morceaux d’ocre avec différentes compositions nutritives et une dalle calcaire allongée avec des zones lissées portant des taches d’ocre, le tout sur une surface de sédiment teintée en rouge. L’évaluation des experts de votre Collège de Bordeaux, dirigée par le professeur Francesco d’Errico, indique que différents types d’ocre ont été transportés à Xiamabei et raffinés par pilonnage et abrasion pour créer des poudres de couleur et de consistance différentes, dont l’utilisation a imprégné le sol de l’habitation. La production d’ocre à Xiamabei est l’illustration la plus ancienne de cette pratique dans les pays d’Asie orientale. Les ressources rocheuses de Xiamabei témoignent d’une adaptation culturelle innovante pour le nord de l’Extrême-Orient, il y a 40 000 ans. Comme on sait peu de choses sur les industries de fabrication d’outils en pierre en Asie de l’Est jusqu’à ce que les microlames deviennent la technologie dominante il y a environ 29 000 ans, les découvertes de Xiamabei fournissent des informations importantes sur les industries de fabrication d’outils pendant une importante période de transition. Les ressources rocheuses en forme de lame de Xiamabei étaient uniques pour la région, la grande majorité des outils étant miniaturisés, plus de la moitié mesurant moins de 20 millimètres. 7 des ressources en pierre ont démontré la preuve évidente d’un hfting à gérer, et l’évaluation fonctionnelle et des résidus suggère que les ressources ont été utilisées pour le grattage terne et caché, le taillage de matériel végétal et la coupe de la question animale douce. Les occupants du site ont créé des outils à manche et à usages multiples, démontrant un système technique complexe de transformation des matériaux non cuits, que l’on ne retrouve pas sur des sites plus matures ou légèrement plus jeunes. Les données recueillies en Asie de l’Est montrent qu’un certain nombre d’adaptations ont eu lieu lorsque les humains contemporains sont arrivés sur le site il y a environ 40 000 ans. Bien qu’aucun hominine ne soit encore disponible à Xiamabei, la présence de fossiles humains contemporains dans le site moderne de Tianyuandong et les sites légèrement plus jeunes de Salkhit et Zhoukoudian Top Cave, montre que les visiteurs de Xiamabei étaient des Homo sapiens. Une technologie lithique diversifiée et la présence de certaines améliorations, comme des ressources en forme de manche et le traitement de l’ocre, mais pas d’autres améliorations, comme des ressources officielles en tissu osseux ou des décorations, pourraient refléter une tentative de colonisation antérieure par des personnes contemporaines. Cette période de colonisation a pu inclure des échanges génétiques et culturels avec des organisations archaïques, comme les Denisovans, avant d’être finalement modifiée par des vagues ultérieures d’Homo sapiens utilisant des technologies de microlames. Compte tenu de la nature maternelle distinctive de Xiamabei, les auteurs du nouvel article débattent que le dossier archéologique ne correspond pas au concept d’innovation sociale constante, ou d’un groupe d’adaptations entièrement créé qui a permis aux premiers hommes de se développer hors d’Afrique et dans le monde entier. Les auteurs estiment plutôt que nous devrions nous attendre à découvrir une mosaïque de modèles d’innovation, avec la diffusion d’innovations antérieures, la détermination de coutumes locales, ainsi que la création locale de toutes nouvelles méthodes, le tout dans une phase de transition. « Nos résultats révèlent que les situations actuelles de l’évolution sont trop simples », déclare le professeur Michael Petraglia de l’Institut Maximum Planck à Iéna, « et que les humains contemporains, et notre culture, ont fait surface par le biais d’instances répétitives mais variables d’échanges héréditaires et interpersonnels sur de grandes zones géographiques, plutôt que sous la forme d’une vague unique et rapide de dispersion à travers l’Asie. »
Boeing perd 1 milliards sur le 737 Max
Tout en affichant ses résultats économiques pour le 1er trimestre 2019, Boeing a calculé le prix d’achat de l’échouement du 737 MAX depuis la mi-mars à 1 milliard de dollars. Cette quantité ne prend généralement en compte que l’augmentation des coûts de création de l’avion. Les compensations possibles pour les membres de la famille de vos victimes ainsi que pour les compagnies aériennes sont laissées de côté pour le moment. Le bénéfice Web a diminué de 13% à 2,1 milliards de dollars par rapport à la même période de l’année dernière, alors que les bénéfices s’établissaient à 22,9 milliards de dollars, en baisse de 1,98%, avion de chasse a expliqué le constructeur d’avions dans un document. Le carnet de commandes de Boeing reste important avec plus de 5 600 avions vendus au prix de 399 milliards de dollars. Influencé par l’échouement du 737 Maximum, qui a entraîné une interruption des livraisons, Boeing a pris la décision de suspendre les objectifs fixés une fois par an précédemment. Après avoir enregistré les meilleurs résultats économiques de son record en 2018, l’entreprise a anticipé une augmentation de 20% de son cash-flow opérationnel pour l’année suivante. Boeing dit que les nouvelles directives devraient être accordées avec une date potentielle. « Dans toute l’organisation, nous sommes centrés sur la protection, nous remettons le 737 MAX en service, et nous générons et regagnons la confiance des clients et des régulateurs, une communauté en plein essor », a expliqué Dennis, président de Boeing, président de Boeing. Muilenburg.
Dès que la production du Boeing 737 MAX a été réduite de 52 à 42 avions par mois, les livraisons d’avions civils ont diminué à 149 unités, soit une baisse de 19% par rapport au même trimestre de la saison précédente. Contrairement à ce que certains anticipaient, aucune date particulière n’a été présentée pour la présentation de votre révision du 737 Maximum pour le compte rendu pratique commun aux régulateurs (JATR), composé de neuf régulateurs de l’aviation qui évalueront les modifications apportées au système de poignées de vol automatisées de votre aéronef. Cependant, la mise à la terre du Boeing 737 MAX n’est pas vraiment le seul revers auquel le fabricant a été confronté ces jours-ci. La vérité est, il fournit maintenant a rassemblé un certain nombre de. Le plus récent englobe le 787 Dreamliner. Les 20 et 20 avril, une analyse effectuée par le dernier York Occasions a révélé que plusieurs employés doutaient de la sécurité élémentaire de l’appareil. La recherche dépendait de courriels intérieurs, de documents de gestion et d’interviews de plusieurs employés.
Le journal local explique que le fabricant ultramoderne du groupe a ouvert ses portes en 2009 près de la ville de Charleston, en Caroline du Sud. Immédiatement après des faiblesses dans sa capacité à respecter les délais de livraison, l’organisation aurait obligé son personnel à accélérer la production. Cela a généré des débris métalliques simplement dans le câblage de certains avions, et même des lampes de travail et d’échelle à proximité de l’équipement du stabilisateur horizontal. Selon le New York Times, Qatar Airways a cessé d’accepter des avions de cette usine après des accidents de fabrication ayant endommagé des jets et retardé les livraisons. Le vol n’a pas validé cette information. Il a nié toutes les allégations de l’enquête dans une lettre d’entreprise, comme pour Boeing. En fait, Brad Zaback, V. P. et le responsable de base du logiciel 787 Software affirme que «nos métriques de qualité démontrent que nous avons également exécuté à des niveaux très élevés». Ce n’est pas la première fois que Boeing est confronté récemment à un problème de fabrication. Le 28 février 2019, la poussée d’oxygène américain a interrompu l’expédition dans l’avion-citerne KC-46 Pegasus à deux reprises, et ainsi de suite les mar 21 et 23, juste après que des débris d’objets inconnus (FOD) et des instruments desserrés se trouvaient dans les citernes qu’ils avaient reçues. Là encore, ces écarts de grande qualité peuvent être attribués à une volonté délibérée d’accélérer la production, car les expéditions et les livraisons du KC-46 sont déjà opérationnelles quelques années plus tard.